La jeune femme qui rêve accoudée à sa fenêtre,
je ne l’aime pas à cause de la maison somptueuse
qu’elle possède au bord du fleuve Jaune ;

Mais je l’aime
parce qu’elle a laissé tomber à l’eau
une petite feuille de saule.

Je n’aime pas la brise de l’est
parce qu’elle m’apporte le parfum des pêchers en fleurs
qui blanchissent la Montagne Orientale ;

Mais je l’aime
parce qu’elle a poussé du côté de mon bateau
la petite feuille de saule.

Et la petite feuille de saule, je ne l’aime pas
parce qu’elle me rappelle le tendre printemps qui vient de refleurir ;

Mais je l’aime
parce que la jeune femme a écrit un nom, dessus,
avec la pointe de son aiguille à broder,
et que ce nom, c’est le mien

(Tchan-Tiou-Lin)

(traduit du Chinois)