Un jour un commerçant d’Aksehir vint trouver Nasreddin Hodja avec une lettre qui lui venait de Perse.

— S’il te plaît, lis-moi cette lettre.

Nasreddin Hodja prit la lettre, vit qu’elle était écrite en persan, et lui dit :

— Cherche quelqu’un d’autre, je ne peux pas la lire.

Le commerçant ne pouvait croire un instant que Nasreddin soit analphabète, lui dit :

— Comment cela, tu ne peux pas la lire ! Il est impossible qu’un Hodja ne connaisse pas le persan ! N’as-tu pas honte de porter ce turban ?

Alors Nasreddin retira son turban et le mit sur la tête du commerçant :

— Si le miracle est dans le turban, tu peux la lire toi-même ! Et il s’en alla.