PROLOGUE

En un toast
à vous toutes
qui m'avez plu et me plaisez
icônes bien gardées aux creux de L’âme,
comme une coupe je soulève mon crane
plein à ras bord de poésie.

 De plus en plus je me demande
s'il ne serait pas mieux
que je me mette d'une balle un point final.
Aujourd’hui
à tout hasard
je donne un concert d'adieu.

.... 

I

....

Je songe.
Mes pensées, caillots de sang, coagulent
et sourdent de mon crâne, épuisées.

Moi même
thaumaturge de toutes fêtes,
je n'ai personne avec qui
sortir et je n'ai plus qu'à m'écraser la tête
en tombant à la renverse contre les pierres du Nevski.

Et voici que je blasphémais
Je gueulais que Dieu n'existe pas.
Mais Dieu tira de l'abysse une femelle
Devant qui les montagnes blêmissent d'effroi
me la donna et ordonna :
Aime-la!

....

II

....

Peut-être que de ces jours
terribles comme des pointes de baïonnettes,
quand la barbe du temps aura blanchi d'émoi,
ne resterons en vie que toi et moi
lancé à ta poursuite de ville en ville.

 

....

III

J'oublierais l'année, le jour et l'heure.
Je m'enfermerais seul devant ma feuille.

....

Je sais que tu as déjà usé son amour
je devine l'ennui à de nombreux symptômes.
Viens te rajeunir dans mon âme.
Fait connaitre au cœur la fête du corps.

 

....

Mon amour comme l’apôtre des temps anciens
je le porterais par mille et mille chemins.
Une couronne est prête pour toi dans les siècles,
et dans la couronne de mes mots
forment un frissonant arc-en-ciel

...

Voleuse de mon âme
auquel tu as tout pris
tourment de mon âme en délire
reçoit ce présent, ma chérie
il se peut que je n'aie plus rien a dire.

Décorez en fête la date d’aujourd’hui
Qu'agisse
cette magie semblable au calvaire.
-Vous voyez-
je suis cloué sur le papier
avec le clou des vers.